Comment reconnaître et éviter les traitements anticancéreux non validés

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• Risques des thérapies anticancéreuses non validées
• Disparités mondiales d'approbation des médicaments
• Précautions concernant l'immunothérapie
• Sources d'information en ligne fiables
• Vérification des traitements par des revues expertes
• Stratégies pour éviter les traitements inefficaces
• Transcript intégral

Risques des thérapies anticancéreuses non validées

Partout dans le monde, des patients atteints de cancer, souvent désespérés, sont la cible d'offres de traitements non validés ou falsifiés, présentés comme sûrs et potentiellement efficaces. Le Dr Bruce Chabner souligne combien il est crucial que les patients restent vigilants face à ces thérapies, qui manquent généralement de validation scientifique rigoureuse et peuvent présenter des risques sanitaires importants. Ces traitements non éprouvés risquent de retarder l'accès à des soins fondés sur des preuves, laissant ainsi la maladie progresser.

Disparités mondiales d'approbation des médicaments

Le Dr Bruce Chabner met en lumière un défi majeur en oncologie : les processus d'approbation des médicaments anticancéreux varient considérablement d'un pays à l'autre. Alors que la FDA américaine maintient un système d'évaluation rigoureux, d'autres régions peuvent autoriser des thérapies via des processus moins stricts, créant ainsi un paysage mondial hétérogène. Cette disparité signifie que certains traitements efficaces disponibles dans un pays peuvent ne pas l'être ailleurs, et inversement, certains médicaments utilisés à l'étranger ne sont pas employés dans des marchés plus régulés en raison de preuves insuffisantes.

Précautions concernant l'immunothérapie

L'immunothérapie est un domaine particulièrement préoccupant en matière de traitements non validés. Le Dr Chabner cite des lieux spécifiques, comme Cuba, où certaines immunothérapies anticancéreuses sont fortement mises en avant, malgré l'absence de données cliniques robustes confirmant leur efficacité. Le Dr Anton Titov et le Dr Bruce Chabner s'accordent sur le fait que recourir à une immunothérapie non validée peut être dangereux, car cela peut détourner le patient d'un traitement standard adapté, potentiellement salvateur, pour son type de cancer.

Sources d'information en ligne fiables

Une première défense contre les thérapies anticancéreuses inefficaces consiste à s'informer auprès de sources en ligne réputées et publiques. Le Dr Bruce Chabner recommande vivement aux patients d'utiliser internet avec discernement pour étudier leurs options, car c'est un outil précieux pour vérifier les allégations thérapeutiques. Consulter plusieurs sources expertes de différents pays aide les patients à réduire leurs risques et à prendre des décisions plus éclairées, plutôt que de s'en remettre à une opinion unique, potentiellement biaisée.

Vérification des traitements par des revues expertes

Le Dr Chabner cite un exemple concret de ressource fiable : la revue d'oncologie *The Oncologist*, dont il est le rédacteur en chef. Cette publication enregistre un million de visites par an, dont une part substantielle provient de patients non spécialistes à la recherche d'articles de synthèse. Ces revues expertes résument les preuves actuelles pour indiquer quel pourrait être le meilleur traitement pour un diagnostic donné, offrant ainsi aux patients un moyen fiable de recouper les recommandations de leurs médecins ou des cliniques proposant des thérapies innovantes.

Stratégies pour éviter les traitements inefficaces

Le Dr Anton Titov et le Dr Bruce Chabner s'accordent sur une stratégie essentielle : une vérification multi-sources pour éviter de se laisser distraire par des traitements inefficaces. Les patients devraient activement chercher des deuxièmes avis et consulter des revues expertes internationales pour valider tout plan de traitement, surtout ceux impliquant des médicaments nouvellement approuvés ou alternatifs dans leur région. Cette démarche diligente permet de s'assurer que les patients bénéficient de thérapies dont l'efficacité est prouvée et évitent les dangers des traitements non validés.

Transcript intégral

Dr. Anton Titov, MD : Des traitements anticancéreux non validés ou falsifiés sont proposés à des patients désespérés dans le monde entier. Un expert renommé en cancérologie explique comment rester vigilant dans la recherche d'une thérapie. De nombreux patients se voient proposer des traitements non éprouvés, présentés comme « sûrs et potentiellement efficaces ».

Ces traitements sont parfois approuvés localement via des processus moins rigoureux que ceux de la FDA américaine.

Comment aider les patients à mieux évaluer leurs options ? Comment trouver des médicaments anticancéreux réellement efficaces ?

Dr. Bruce Chabner, MD : Les démarches que vous entreprenez sont utiles. Rechercher des sources d'information publiques en ligne est très important. Vous avez raison : les critères d'approbation des médicaments anticancéreux varient à travers le monde. Les traitements disponibles diffèrent selon les pays.

Certains médicaments que nous avons ici ne le sont pas à l'étranger, et inversement. C'est particulièrement vrai pour l'immunothérapie.

Prenez Cuba, par exemple : on y met beaucoup l'accent sur certaines immunothérapies anticancéreuses. Or, nous estimons que certaines de ces approches ont peu de chances de fonctionner. Cela peut détourner un patient du traitement approprié. L'immunothérapie non validée peut vous éloigner des soins corrects.

Oui, la qualité des traitements anticancéreux n'est pas uniforme. Mais il existe des sources en ligne qui indiquent quel devrait être le traitement adapté.

Je dirige la revue *The Oncologist*, qui reçoit un million de visites par an. Beaucoup viennent de patients non spécialistes cherchant des articles de synthèse. Ces articles expliquent quel pourrait être le meilleur traitement.

C'est un bon exemple de la façon dont les patients du monde entier recherchent l'information : en consultant plusieurs experts, parfois de différents pays.

Dr. Anton Titov, MD : Diversifier ses sources d'information sur les traitements permet de réduire le risque de recevoir un mauvais traitement et d'éviter de se laisser distraire par des approches potentiellement inefficaces.

Dr. Bruce Chabner, MD : Tout à fait, exactement !